Jean-Nicolas Reinert

 

Agenda :

2016
Je participe a l'exposition ARTCITÉ 2016 "FRACTION "du 22 septembre au 22 octobre a Fontenay-Sous-Bois, vernissage samedi 24 septembre à partir de 18 heures  a l'hôtel de ville. Téléchargez les informations en cliquant ici.

 J'expose à la librairie de la HALLE SAINT PIERRE 
 2 rue Rossard 75018 PARIS  
 ouvert de 11 heures a 18 heures. 
Téléchargez les informations en cliquant là.

2013
... Journée "Portes Ouvertes" les 29 et 30 juin, de 12h00 à 20h00. 3 rue d'Eaubonne, 93200 Saint-Denis.
Voir ci-dessous l'invitation.

Jean-Nicolas Reinert, sculpteur, art brut, portes ouvertes, juin 2013, Saint-Denis

2012
... Exposition collective Art Partagé, du 27 octobre au 18 novembre 2012. Vernissage samedi 27 octobre à 18h30. Salle François Metterrand, Parc de l'Orgère, 38-RIVES. Ouvert tous les jours de 15h à 19h, samedi/dimanche/1er et 11 novembre de 10h à 19h. Entrée libre. En savoir plus : cliquez là. Cliquez pour voir l'affiche.

... EXPO A ST HIPPOLYTE (37) PLACE DE L'EGLISE, VERNISSAGE LE SAMEDI 25 FEVRIER 2012 A PARTIR DE 18 HEURES. Cliquez ici pour voir l'affiche.

2011
... 6 ARTISTES EXPOSENT À L'ATELIER DES EPINETTES ORGANISÉ PAR "LE FESTIVAL DU RIFIFI", 32 RUE LENTIEZ 75017 PARIS, SAMEDI 10 SEPTEMBRE ET DIMANCHE 11 SEPTEMBRE 2011. Pour télécharger le programme des manifestations du festival du Rififi, cliquer ici. En savoir plus : http://durififiauxbatignolles.com
... Du 25 avril au 1er mai, exposition "3 visions" avec Pascal Hecker et Bertrand Lacy, à la Galerie 3F, 58 rue des Trois Frères, 75018 Paris, M° Abbesses. Ouverture de 14h à 19h du lundi au dimanche. Vernissage le mardi 26 avril et le samedi 30 avril à partir de 18h. Pour voir l'affiche, cliquez ici.


2010
... Du 11 septembre au 3 octobre 2010 : Exposition "LA TERRE DE L'HUMANITÉ" à l'Espace Jean-Marie POIRIER, Esplanade du 18 juin 1940 à Sucy-en-Brie 94370. Pour voir l'affiche, cliquez ici.

2009

... Du 10 au 18 octobre : 3e Biennale Internationale d’Art Hors les Normes, Piscine du Rhône, quai Claude Bernard Lyon (Rhône) - http://www.art-horslesnormes.org

... 12 et 13 septembre : D’Art D’Art : Marché d'Art Contemporain, quai des Anglais à la Ferté sous Jouarre (Seine et Marne) - http://www.dartdart77.com/

Du 9 au 19 juillet : Passion céramique : Festival Hors les normes de Praz Sur Arly (Haute Savoie)

Mai : Céramique insolite, au Cloître, St GALMIER (Loire) - www.myspace.com

 

2008

... Du 13 septembre au 5 octobre : SCULPTERRE "hors les murs", au Cloître des Augustins, à Montoire sur le Loir, (Loir & Cher) - http://sculp.terre.free.fr/

... Du 26 juillet au 24 août : 10e festival international d'art singulier à Aubagne (Bouches du Rhône)

... Du 14 au 16 juillet : Passion céramique  organisé par "Praz les Arts", exposition de céramique dans tout le village, atelier pour enfants, cuisson "RAKU" à Praz Sur Arly (Haute Savoie) - http://www.prazsurarly.com

... Les 30, 31 mai et 1er juin : 5ème  édition des Céramiques Insolites, organisé par l'association KROKUS à Prieuré de Champdieu (Loire)

... 2ème édition des journées Courants d’Arts organisé par l’Association A.m.I.s. à la Mairie de Miermaigne (Eure et Loire) - http://www.art-insolite.com

... Du 8 au 17 mars : FOIRE INTERNATIONALE  aux Palais des Expositions et ACROPOLIS de Nice (Côte d’Azur) - http://www.nicerendezvous.com

... Du 10 janvier au 3 février : Hêtre ou ne pas Hêtre, Galerie Singul’ART, Lyon - http://singulart.over-blog.com

2007

Novembre : Galerie ESPACE LUCRECE à Paris - http://espace.lucrece.online.fr/

Août : 8ème Evasion Des Arts Contemporains à Villy en Auxois (Côte d’or)

Juillet : Guy BERTHOLON accueil dans son atelier REINERT et SMOLEC, La Croix St Nicolas (Val de Marne)   

16 et 17 juin : Association Amis « Courants D’Art » à l’Abbaye de Nottonville (Eure et Loir)

Mai : 5ème Festival Pérouges au Singulier, Maison des Arts Contemporains, Pérouges (Ain)

Février : Galerie "AKWAABA", Sucy en Brie (Val de Marne)

2006

6 au 18 novembre : Galerie ESPACE LUCRECE, expose REINERT ET REY à Paris

Août : 7ème Evasion des Arts Contemporains, Villy en Auxois (Côte d’Or)

Juillet : 8ème Festival d’Art Singulier de Banne (Ardèche)

Mai : Galerie ESPACE LUCRECE, expose REINERT ET MARIE SABAL LECCO à Paris

 

2005

Décembre : 2ème Printemps des Singuliers (Nature et Animaux), Espace Champerret, Paris

Mai : 2ème Festival FUZ ' ART, salle de fêtes, Rochefontaine (Yvelines)

Février : Galerie OBJET TROUVE,  exposé en permanence, Paris

Janvier : Galerie BEATRICE SOULIER, exposé en permanence, Paris

 

2004

Mars : Marché d’Art Contemporain de Bastille, Paris

2003

Mai : 1er Printemps des Singuliers, Espace St Martin, Paris

2002 

Décembre : GALERIE "AKWAABA", Sucy en Brie (Val de Marne)

Octobre : Marché d’Art Contemporain, Chatou (Yvelines)

Printemps : Galerie THUILLER, Paris

 

2001

Juin : Salon des Indépendants, Parte d’Auteuil, Paris

       

 

REVUE : LA BIBLE DE L’ART SINGULIER  tome 2 - Edition 2008

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Critiques :

Les créatures de Jean-Nicolas REINERT n’essaient pas de nous faire peur. Elles n’ont simplement pas froid au yeux. Ensemble elles  forment une colonie aux allures un peu  guerrières – une famille d’enfants heureux sans parent, sans école, qui poussent vaille que vaille. Pour les modeler, le sculpteur emprunte une série de techniques spectaculaires. La dangerosité de l’enfumage  final  qui les  recouvre  de cette  peau en est l’exemple le plus frappant . Dans  la fabrication, plus impressionnante est la minutie avec laquelle il façonne chaque parcelle de ces petits corps, et par laquelle ils acquièrent cette vigueur, cet élan qui les rend si insolites.
Très vite, une fois découvertes les propriétés du matériau, c’est l’observation dans toute sa splendeur qui a pris le relais dans le travail de Jean-Nicolas REINERT. Ses sculptures ne proposent  pas un catalogue  de postures  et ne sont la synthèse de Rien. De petits bonshommes  mordent leurs pieds ou s’ebahissent  devant  leurs  doigts ; les plus récents membres de la fratrie ont adopté  des objets avec lesquels apprendre à affronter les menaces ou tentations environnantes. Ils portraiturent sans les figer les instants de stupeur,  audace ou plaisir  qui permettent d’apprivoiser le monde.
L’experience de l’instantané photographique n’est peut-être pas étrangere à cette attention au mouvement, mais bien pour nous montrer de micro-gestes de vie  ne se donne pas pour tâche  de les dompter . Si ces figures  offensent  parfois notre sens de l’assise, c’est pour nous rappeler que l’authenticité est la plus belle preuve de vitalité.

Agnès TOUZEAU

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JEAN-NICOLAS REINERT,
UN SCULPTEUR EN COLERE

Longtemps, Jean-Nicolas Reinert a été en colère. En colère à cause de ses petites années qui n'ont pas répondu à son attente d'enfant rêveur. A cause d'une adolescence au cours de laquelle, très émotif, timide et introverti, il n'était pas capable d'exprimer ses désirs et ses rêves. Enfin, à l'âge adulte, parce que la société n'a eu pour lui aucune mansuétude. Heureusement, un jour, l'envie lui est venue de travailler la terre. Si elle n'a pu résoudre tous ses problèmes, du moins a-t-il eu la chance, comme tant d'autres sculpteurs, de pouvoir les amoindrir en les extériorisant. Et, rares sont les créations où les formes modelées traduisent d'aussi près les aléas de la vie réelle !
Très dures, les premières sculptures de Jean-Nicolas Reinert étaient de simples masques. Grimaçants comme ceux que portaient les acteurs des théâtres antiques ; pommettes saillantes, joues rubicondes, autour de bouches hurlantes et édentées ; minuscules nez épatés entre les yeux vides. Œuvres d'un impressionnant primitivisme, jetées spontanément dans l'argile. Qui disaient tour à tour la souffrance, l'ironie, l'impuissance… ressenties par leur auteur.
Poursuivant sa quête, il a, peu à peu, ajouté un crâne à ces masques, comme s'ils finissaient de prendre corps. D'ailleurs, le corps, lui aussi, est apparu progressivement, informe, au début, simple tronc ou jupe. A ce stade, il semblait non important, réduit au rôle de support. Par contre, chaque fois plus élaborée, la tête semblait toujours plus prête à traduire les pensées et les fantasmes de l'artiste. Malgré le caractère inabouti des êtres, la conception de ces sculptures représentait une avancée certaine, vers une plus grande humanité. Et si elles grimaçaient encore ; si elles correspondaient toujours pour lui à une période de mal-être, leur cri diminuait néanmoins de violence.
 Plus récemment, Jean-Nicolas Reinert est enfin parvenu à concevoir les corps dans leur entièreté, avec des membres fonctionnels. Et, de matités où prédominaient les brûlures du raku formant des peaux malsaines, les œuvres se sont couvertes de brillances émaillées.
Mais il semble entré dans un paradoxe, une ambivalence surprenante : si ces corps sont sans ambiguïté des corps d'enfants, un peu patauds, un peu château branlant, si leurs petits pieds ou leurs doigts s'en vont farfouiller dans leur bouche, comme à la découverte de plaisirs insoupçonnés, les visages sont tantôt d'adultes, tantôt d'enfants. Pourtant, c'est finalement le sentiment d'enfance qui prévaut. Et, dans le temps où l'artiste lui-même semble s'être humanisé, détendu, ses personnages sont de plus en plus accessibles ; il est de plus en plus facile de s'identifier à eux, s'attendrir sur les uns à cheval sur un tronc d'arbre, les autres à croupetons sur le sol, en position foetale dans une poussette, ou arc-boutés sur une trottinette… Mais sans doute encore incapable de s'en tenir au côté ludique de ces nouveaux venus, l'artiste a conçu ses personnages dans une démarche fortement symbolique : il FAUT que " cette " poussette ou " cette " trottinette soient plus vieilles que lui, que " ce " jeune enfant soit chenu ou bossu comme un vieillard, que " ce " tronc soit centenaire, etc. Il lui faut en fait, sans cesse, faire un va-et-vient entre l'Homme originel et celui qui souffre dans la contemporanéité ; inversement rappeler que si son propre mal de vivre est contemporain, il est aussi vieux que le monde…
Ainsi, Jean-Nicolas Reinert poursuit-il, par le truchement de ses sculptures, sa lente remontée vers un monde plus bienveillant, où il pourrait enfin s'épanouir. Devenu trop " grand " pour jouer, il fait jouer ses petits bonshommes ; ce faisant, il joue avec son histoire. Lors des périodes précédentes, il présentait souvent ses œuvres en duos (mère corrigeant son enfant, jeune garçon arrêté par un policier, etc.) ; ou les mettait en situation, dans les rochers, l'air de s'échapper des vagues de la mer… Désormais, elles " vont " seules, chacune assumant pleinement le sens voulu par l'artiste ; ou en groupes disposés en un bruyant désordre de cour de récréation : solitude acceptée, enfin ? Ou début de socialisation ?… Encore quelques années, quelques recherches, quelques souffrances peut-être, et gageons que, toutes colères oubliées, il saura enfin faire rire ses personnages !




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